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Poésie SON Corps

Poésie SON Corps présente une performance chorégraphiée par Virginie Jordan, s'inspirant des Poèmes-Partitions de Bernard Heidsieck et interprétée en langue des signes par Élima Héritier et Nicolas Turicchia. Cette création est en cours de travail entre chorégraphie, son, lumière et espace. >> vidéo

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Au fil de plusieurs journées de recherche, nous avons intégré à la chorégraphie l’approche des danseurs Fabio Bergamaschi et Nicolas Turicchia, qui se sont relayés en alternance. Les deux danseurs, issus de la danse improvisée, apportent une dimension essentielle pour créer une chorégraphie en résonance avec les textes. Il s'agit ainsi de réunir les perceptions et les codes de langage au sein d'un public diversifié. 

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Quant à Jérémy Labarre, il prend en charge la partie technique et sonore. Sa langue maternelle est la langue des signes; il a baigné depuis toujours dans cette communauté et, en qualité de musicien et de technicien, il a par le passé réalisé du son pour les personnes sourdes et malentendantes.​ La lumière, conçue par Nidea Henriques, interagit avec les performeur·euse·s pour créer un jeu subtil d’ombres et de lumières. L’objectif est d’inviter le public à explorer sa propre interprétation de l’histoire à travers cette chorégraphie visuelle. Nous créerons ainsi des strates de lecture, telles celles d'un tableau que l'on contemple.

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Aujourd’hui, nos pratiques respectives sont animées par l’écriture et l’oralité. Chacun·e de nous tisse son fil d'expression, contribuant ainsi à cette danse des mots qui transforme l'espace en une scène où la poésie trouve son écho dans la grâce des corps.

La résidence au Dansomètre à Vevey a été bien plus qu'une collaboration artistique; elle a été la naissance d'une approche inattendue, une poésie incarnée qui transcende les limites de l'oralité et du mouvement, laissant une empreinte indélébile sur nos âmes en quête d'expression infinie. Cette performance se déploie dans une chorégraphie poétique où chaque mouvement et chaque expression physique incarnent une poésie qui s’écoute autrement. 

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« Il est rarement donné aux personnes sourdes et malentendantes d’entendre la poésie, c’est une forme d’art qui ne nous est pas accessible. Et ce soir, j’ai entendu la musique dans ses poèmes. » Noha El Sadawy, médiatrice culturelle en langue des signes, sourde. Témoignage lors de la sortie de résidence au Dansomètre à Vevey.

Cette proposition érige un pont entre les mondes des personnes sourdes/malentendantes et entendantes. En créant une chorégraphie basée sur la langue des signes (LSF), la performance offre une expérience où chaque individu peut s'immerger dans le rythme des gestes et du mouvement. Dans cette convergence, « Poésie SON Corps » devient un espace partagé, un dialogue vivant qui célèbre la diversité des modes de perception et unit les publics au-delà des différences auditives. 

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"Poésie SON Corps" permet à tout langage de transcender son ordinaire et de s'épanouir dans un éclat poétique. La poésie est une aventure, une découverte, une émotion accessible à tou·te·s.

📸 Ghislaine Heger

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Représentations: 

Maison Suisse de la Poésie, Dimanche 22 septembre 2024, Combles des Anciennes Prisons de Vevey.

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Une production de l'Association Bla-Bla
Virginie Jordan, directrice artistique & chorégraphe
Élima Héritier, comédienne

Nicolas Turicchia, danseur

Nidea Henriques, régisseuse lumière

Jérémy Labarre, musicien

Noha El Sadawy, médiatrice culturelle en langue des signes, sourde​​